Tour de la pointe de Dzonfié

Grenoble Amitié Nature - Club de montagne omnisports

Tour de la pointe de Dzonfié

Il a neigé pendant la nuit et la montée au village de Grand Naves (1320 m) se fait sur une route bien enneigée et assez glissante. Pierre et Flo nous attendent au petit studio qu’ils ont loué à Grand Naves.

Il est tombé vingt centimètres de neige la veille vingt centimètres pendant la nuit c’est donc quarante centimètres de neige fraîche et froide qui nous attendent. Nous démarrons par le GR « tour du Beaufortain » qui monte au refuge du Nan du Beurre. Aucune trace, la forêt est chargée, la neige est belle, il n’y a pas de vent et c’est un plaisir de faire sa trace malgré le froid. Le vent se manifeste à la sortie de la forêt, la pente est faible et la trace est profonde quand nous arrivons au refuge (2070 m).

Montée sur le GR « tour du Beaufortain »
Le refuge du Nan du Beurre. Le premier col est au fond, la pointe de Dzonfié est à droite

Petit arrêt pour souffler et nous reprenons notre trace vers le col du Grand Crétet. Le vent forcit et il est franchement fort et froid au col (2254 m). C’est le premier de la journée, nous avons déjà fait 900 m et près de six kilomètres.

Nous repartons du refuge
Grosse trace pour aller au col du Crétet

Nous ne nous attardons pas et sans dépeauter nous redescendons les quelques dizaines de mètres qui nous permettent d’atteindre le fond d’un gigantesque vallon totalement vierge. C’est magnifique. Nous remontons tout doucement toujours sur des pentes très douces vers le deuxième col de la journée : le col des Tufs Blancs (2304 m). Le vent est moins fort mais il fait toujours froid, le temps est splendide. Le paysage totalement vierge est somptueux. Nous sommes au milieu des pâturages du Beaufortain ; l’été des milliers de vaches paissent tranquillement dans ces alpages.

Arrivée au premier col, fort vent
Dans le vallon entre les deux premiers cols, le premier col est au fond

On dépeaute pour une petite descente de 200 m dans une neige profonde déjà un peu alourdie au soleil. Casse-croûte au pied de la bergerie de Mouilles complètement enfouie sous la neige ; on est bien à l’abri et il fait bon.

La bergerie des Mouilles, le troisième col au fond
Casse-croûte bien mérité

Nous repartons toujours avec une trace très profonde pour attaquer le troisième col de la journée : le col de la Légette (2230 m).

Belle trace vers le col de la Légette

Une fois là, nous avons en ligne de mire le quatrième et dernier obstacle, une arête qui donne accès au vallon de Naves, mais quel est le meilleur endroit pour la franchir ? Il y a une trace qui file vers le col du Vâ (2222 m) mais Pierre estime que ça va être trop fréquenté, nous montons alors vers une arrête apparemment vierge au sommet de laquelle on trouve, surprise, une table d’orientation.

Vers le dernier col
Finalement on vise le sommet de l’arête
Où nous trouvons une table d’orientation

Malheureusement de l’autre côté c’est une quasi falaise impossible à descendre. Sans dépeauter nous redescendons la crête jusqu’à trouver un bon passage qui nous permet de basculer dans la vallée de Naves. À partir de là chacun sa trace dans une neige légère et profonde. Durant la descente, la plupart des pentes sont vierges sauf tout à fait à la fin.

Xavier et Monique s’en donnent à cœur joie

C’est une très belle rando, longue certes (16 km pour 1320 m de dénivelé), mais dans des paysages de toute beauté avec une neige vierge et une météo parfaite un peu ventée par endroit. Nous avions un groupe homogène où chacun a fait la trace à tour de rôle dans une bonne ambiance. Pierre et Florence nous avaient réservé une surprise : une pile de crêpes nous attendaient dans leur studio, et c’est dans la bonne humeur que ce termine cette belle journée.

Jacky.

Pierre, Florence, Jacky, Jacques, Monique et Xavier.

Monique et Xavier sont des nouveaux du club, ils ont une forme d’enfer, un très bon niveau de ski et sont d’agréable compagnie ; deux d’excellentes recrues au GAN.