Oui ! L’alpinisme au GAN a encore de l’avenir !

Grenoble Amitié Nature - Club de montagne omnisports

Oui ! L’alpinisme au GAN a encore de l’avenir !

Le pic Coolidge (3771 m)

Depuis quelques années la volonté de gravir quelques beaux sommets alpins nous trottait dans la tête, mais jamais nous n’osions…

Alors cette fois , nous sommes neuf ganistes bien déterminés, au départ de la Bérarde, ce samedi 13 Juillet à 16 h, pour atteindre un beau sommet, au cœur du massif des Ecrins.

La montée au refuge de Temple Ecrins (2410 m) s’effectue dans la douceur estivale tempérée par une brise légère.

Accueil chaleureux au refuge, presque complet… Cela justifie un dîner en deux services, ce qui nous laissera une bonne heure pour admirer et repérer les sommets voisins (Ecrins , Ailefroide, Les Bans …)

Dimanche : lever à 3h30 pour toutes les cordées à destination du Pic Coolidge.

Le petit-déjeuner vite avalé, nous voilà partis à 4h15 équipés de nos frontales… pendant une bonne heure ce défilé de « Lucioles » se balade au gré des virages du sentier , afin de contourner l’arête sud-ouest du Pic Coolidge et rejoindre le vallon de la Temple.

À 3000 m , avec les premiers névés, nous nous équipons en version alpinistes : crampons, piolet, casque, baudrier et cordes. Nous évoluerons en quatre cordées légères ( trois cordées de deux et une cordée de trois).

Les conditions de neige sonnes bonnes (neige dure et homogène) . La mise en jambes et l’apprentissage de l’évolution en crampons et encordé sont plutôt aisés au cours de cette première heure.

Nous prenons l’option de la « voie originale » pour la montée, en évitant le col de la temple, et en empruntant un couloir soutenu et étroit sur 120 mètres de dénivelé.

En effet l’ambiance alpine est au rendez-vous : vers 3250 m nous découvrons l’entame de ce couloir très étroit au début (un mètre de large) entre 40 et 45 degrés. Mais les bonnes marches, la neige dure, le piolet bien planté, permettent à tous, de gravir sans encombres ce couloir , même si l’adrénaline était présente pour tous.

À la sortie de ce couloir, 3491 m, nous retrouvons une pente plus large et débonnaire de la voie normale en face sud. Nous sortons sur l’arête enneigée à 3682 m, puis poursuivons tant bien que mal entre rochers et neige pour atteindre le sommet à 3771 m vers 9h30.

Petit tour d’horizon , des grands et beaux sommets des Ecrins qui nous entourent : Barre et Dôme des Ecrins, Les Agneaux, Le Pelvoux, l’Ailefroide, les Bans, le Giobernay, les Rouies.).

Pour le retour, nous optons pour la voie normale, d’abord une belle pente enneigée sous le sommet pour éviter la zone rocheuse. Puis vers 3450 m commence la descente dans les vires plutôt rocheuses mais entrecoupées de zones encore bien enneigées que le soleil a déjà bien trop transformée. Nous choisissons la stratégie d’ôter les crampons et de rester encordés pour poursuivre la descente dans ces vires parfois faciles, parfois exposées et peu engageantes, avec du rocher délicat, qui nous obligent à sécuriser au mieux certains passages.

À la sortie, de cette zone nous installons un petit « rappel à l’ancienne » de six mètres pour descendre une zone lisse et atteindre le névé inférieur qui nous permet de rejoindre le col de la Temple sans encombres.

Ouf , nous voilà sorti des vires, et du stress, et nous pouvons apprécier le casse-croûte. Il est 13h30 !

Le retour par le glacier de la Temple versant ouest s’effectue en crampons mais non encordé. En effet le glacier ressemble plus à un névé : le réchauffement climatique des trente dernières années a réduit ce glacier à une peau de chagrin. Petite halte au refuge pour se désaltérer, reprendre nos affaires, et s’équiper en version randonnée légère, sauf pour le sac à dos.

Enfin nous atteignons la Bérarde à 18 h, harassés, fourbus, mais contents d’avoir découvert ou redécouvert l’ambiance des hauts sommets et de l’alpinisme…. A quand la prochaine !

Daniel, Jean-Luc, Alain, Christophe, Odile, Dominique, Pierre, Tania, Didier.

Toute l’équipe quelque part au bord du Vénéon
Les Bans et le Giobernay
L’entame du couloir à quarante degrés
Ouf, sortie du couloir face à l’Ailefroide
Un regard sur l’arrête finale
Le sommet
Avec de bonnes marches, la descente est plus aisée
Ailefroide
Plaisir