Les vires de Sambardou et d’Archiane

Grenoble Amitié Nature - Club de montagne omnisports

Les vires de Sambardou et d’Archiane

Nous avions prévu de faire la vie de Sambardou indiqué par Sombardier (sic!) lorsque j’ai vu un encadré en bas de page intitulé « la Grande Virée » où le même Sombarbier dit : « Le plus bel itinéraire aérien que l’on puisse réaliser en Vercors – et le plus long (5km) – est constitué par l’enchaînement des vires du Sambardou et du rocher d’Archiane. Cette combinaison est d’une grande logique puisque, situées sur la même strate – et donc à la même altitude -, ces deux vires enserrent toute la combe de l’Aubaise … ». Tout est dit !

L’itinéraire. Cliquer sur les photos pour les avoir en grand.

Une telle description donne bien envie de tenter l’aventure. Nous sommes pratiquement début octobre les journées sont courtes et Sombardier indique une durée de marche de 8 à 9h et les horaires de Sombardier sont à prendre au sérieux. Nous démarrons donc la marche à 7h30 au petit jour depuis le parking d’Archiane. Nous marchons d’un bon pas car il va nous falloir faire vite. Tout le début se déroule sur de bons sentiers assez raides. Heureusement le soleil ne nous rejoint que lorsque nous sommes sur la première barre de falaise d’où on a une vue superbe sur la vire d’Archiane où nous serons cet après-midi. Un seul passage décrit comme scabreux par Sombardier est assez délicat en effet : une pente raide peu stable avec de la terre. Le passage est néanmoins franchi sans difficulté mais avec prudence et nous sommes au début de la fameuse vire du Sambardou.

Vue sur la vire d’Archiane, en face, au soleil levant.
Le passage scabreux, d’abord sur des marches …
… puis terreux.
Nous voilà au tout début de la vire ; on devine la suite.

La vire commence assez rapidement par le pas de Sambardou qui est un passage étroit, heureusement muni de quelques cordes pour la sécurité. Nous franchissons rapidement le pierrier qui donne accès au plateau, ce n’est pas notre objectif aujourd’hui, et nous continuons sur cette vire. Elle est très continue, horizontale et manifestement très peu fréquentée, sauf par les chamois, mais elle est sans difficulté particulière. Uniquement quelques passages de ravins demandent un peu de concentration.

Début de la vire.
Le pas de Sambardou.
Vire confortable au début.
Puis elle se rétrécie.
Les chamois empruntent plusieurs passages.
Oui, en face c’est Archiane.
La vire se poursuit, assez continue.
Pas difficile et très agréable à parcourir.
Dans l’ensemble, la trace est bien marquée.
Nous enchainons, cirques après cirques.
Seuls quelques passages demandent de la concentration.
Nous voilà au bout de la vire, mais ce n’est plus une vire, c’est le plateau ! Nous sommes sur le GR.

Nous enchaînons avec plaisir les multiples combes en admirant le paysage, nous verrons plus tard que parfois la falaise en dessous de nous est très très haute. Au bout d’un peu plus d’une heure nous ressortons de la vire ou plutôt c’est le GR qui coupe la vire à l’endroit où elle devient le plateau. Il est tôt nous avons été rapides dans cette partie là du parcours. Nous prenons le GR qui redescend au col des 4 chemins (-200m) puis nous remontons par le sentier qui conduit au-dessus du cirque d’Archiane pour arriver au croisement avec le sentier donnant accès à la vire d’Archiane (+200m) .

Nous sommes en avance sur l’horaire et, à partir de là, nous allons ralentir sensiblement le rythme. Après le casse-croûte, nous enchaînons par la Vire d’Archiane qui est beaucoup plus large que celle que nous venons de parcourir. Nous nous arrêtons fréquemment pour admirer, en face de nous, la vire de Sambardou où nous étions tout à l’heure. Vu d’en face cet itinéraire est improbable, nous avons du mal à croire que nous sommes passés si facilement.

La fin de la vire du Sambardou, vue depuis Archiane.
Début de la vire d’Archiane. La vire du Sambardou à droite.
Un passage éboulé.
Ca se précise …
On admire la vire du Sambardou derriere nous, et le pilier Livanos, devant nous.
Oui, oui, on est passé en face.
La vire devient un vrai sangle.
On admire le pilier Livanos.
Progression agréable sur cette vire où on se déplace tranquillement.
De nombreux arrêts pour admirer le paysage.

La vire d’Archiane est assez facile, horizontale et nous progressons tranquillement jusqu’au rappel. Ce rappel inquiétait l’équipe car il est indiqué sur tous les topos qu’il fait 35 m et j’ai emporté, en tout et pour tout, une seule corde de 30 m. En effet ce rappel, classiquement depuis un arbre, se négocie actuellement par le fond de la gorge où est installé un amarrage et ce passage peut se faire avec un seul rappel de 10 m. Après le rappel de 10 m, j’installe une main courante optionnelle mais bien utile pour venir au pied du petit pas d’escalade, et j’équipe le petit pas d’escalade en III qui donne accès à la partie basse de la vire.

Nous voilà devant le fameux rappel : la vire s’est enfoncé d’une trentaine de mètres.
L’amarrage dans la gorge.
Petit rappel de 10m
Main courante car le fond est terreux.
Et petite main courante pour sécuriser le pas de III.
La fin de la vire ne pose pas problème particulier.
Lors de mes deux précédents passages, cette zone était peuplée de chamois.
Nous voilà au début de l’impressionnant pierrier.
Pierrier qui s’avère assez facile malgré la fréquentation.

Nous continuons tranquillement sur la vire qui, ce jour-là, n’avait aucun chamois. Nous arrivons sans encombre au gigantesque pierrier qui signe la fin de la course. Les habitués des éboulis s’en donnent à cœur joie, ceux qui sont moins habitués procèdent avec précaution mais sans difficulté. On rejoint sans problème les sentiers qui nous ramènent à Archiane.

Nous sommes enchantés, voire euphoriques, d’avoir enchainé ces deux grandes courses avec rapidité et facilité. On confirme l’appréciation de Sombardier « Le plus bel itinéraire aérien que l’on puisse réaliser en Vercors – et le plus long (5km) »

Dénivelé : environ 1200 m
Distance : 16 km

Les participants : Sophie H, Brigitte, Monique, Patrick et Jacky
Avec les photos de tout le monde.

La trace de la course.
Attention : Il ne faut pas trop croire aux traces GPS dans les parties en vire, mais comme on n’a pas le choix, on n’a pas besoin de les consulter.