La crête du Brouffier

Grenoble Amitié Nature - Club de montagne omnisports

La crête du Brouffier

L’inconvénient quand on met une sortie longtemps à l’avance dans un programme, c’est qu’on ne sais jamais comment seront les conditions au jour J. Et avec le manque de neige dont nous souffrons en ce moment, j’avais quelques doutes quand à la réalisation de l’objectif que j’avais proposé pour ce samedi : la crête du Brouffier depuis le parking de la route du lac du Poursollet. Heureusement, j’ai pu avoir accès à plusieurs comptes-rendus d’autres club ou associations sportives qui avaient fait cette course dans la semaine. Le constat est que la neige en place est damée par le passage des skieurs, mais que du coup les conditions sont stabilisées. Plus embêtant est l’état de la crête, toujours soumise au vent, qui présente à priori une surface pleine de congères.

Les congères prennent des formes étonnantes

Je décide de maintenir cette belle course que j’affectionne et c’est à sept que nous nous lançons. Malgré le rendez-vous donné à Echirolles, nous décidons de passer quand même par Brié à la vue des bouchons Vizillois annoncés par les services de navigation sur téléphone. Après avoir encore fait un arrêt pour récupérer Anne et Helder, nous arrivons à La Morte un peu plus tard que prévu. Le parking est encore loin d’être plein et c’est facilement que nous pouvons nous préparer. Le test des DVA est réalisé sur le parking. Les bruit des appareils est presque couvert par les aboiements des chiens de traineaux qui passent la nuit juste à côté du parking.

Le soleil invite à la pause

La première partie de la montée se fait sur la route du lac du Poursollet qui a été damée pour le ski de fond et le skating. Il faudra essayer de ne pas abîmer les rails avec nos skis mais à côté des piétons qui profitent du boom des petits crampons pour ne pas prendre leur raquettes et faire de grands trous dans la piste, nous n’aurons qu’un faible impact. Une autre chose qui attire notre regard sur la piste : des poils que nous attribuons à des sangliers, déposés sur plusieurs dizaines de mètres. C’est comme si ils constataient que le printemps était arrivé et qu’ils décidaient de se débarrasser de leurs manteaux d’hiver. N’étants pas spécialistes de la faune, nous devons laisser là nos interrogations et continuer.

Neige dure, pas besoins de se suivre sur une seule trace

Le chemin en forêt est bien tassé et promet une belle séance de toboggan à la descente. Cette neige dure mais accrochante nous permet de bien avancer. Après la première pause à la sortie de la forêt, nous nous attaquons au vallon, Benoît en tête. Bien vite, nous constatons que devoir faire des traversée directement dans le vallon va se révéler difficile car même sur les carres cela glisse. Nous faisons le choix alors d’aller vers les contre-pentes. Elles ont été soufflées par le vent et présentent une surface en « papier de verre », parfait pour monter sans se crisper à cause de la chute que l’on souhaite éviter. J’en profite pour redonner quelques conseils à Bruno pour réaliser au mieux ses conversions. Ils s’étaient inscrit au GAN il y a deux ans et a un peu perdu la main. Ou le pied dans ce cas. A la première conversion impeccablement exécutée, il faut que je me rappelle de ne pas l’assommer de trop de conseils. La pratique fera le reste.

On reprend des forces avant l’attaque du vallon

Les difficultés et la deuxième pause passée, le groupe s’élance vers le sommet pour la dernière étape. Je me lance alors dans une petite compétition amicale avec Helder pour voir qui arrivera là-haut en premier. Le groupe s’étale alors sur cette crête sans difficultés et sans risque de se perdre. Les célébrations du sommet sont de courtes durées car le vent, froid, se lève. Vite pour nous mettons alors en mode descente. Comme convenu, la crête est soit gelée, soit en congères. Mais finalement, en choisissant bien, certaines zones de congères molles étaient particulièrement amusante à skier, comme un labyrinthe dans lequel on se faufile.

Le groupe s’étale

Nous prenons notre pique-nique sur une zone herbeuse, à l’abri du vent qui souffle un peu plus haut seulement. Cela permet même le luxe d’une petite sieste de cinq minutes allongé sur le sol, étonnamment peu froid. Le reste de la descente est un terrain de jeu idéal pour les habitués de la piste comme moi. Le vallon est bien damé mais un peu transformé, permettant un ski agressif en toute sécurité pour ceux qui le souhaitent. La forêt quand à elle offre un toboggan très ludique et en bonne condition. Au deuxième croisement avec la route, une partie du groupe continue l’aventure et termine la balade intégralement en forêt, jusqu’au parking. J’emmène l’autre partie du groupe par la route. La neige freine ce qui me déçoit un petit peu mais au moins tout le monde aura eu son content de forêt, sans plus.

Les courageux de la forêt

Tout le monde semble être content de cette belle balade qui s’est faite dans des meilleures conditions que celles qui étaient craintes.

Martin.

  • 900 m D+
  • 10 km parcourus
  • Les participants : Anne, Benoît, Bruno, David, Helder, Mathieu, et Martin.