Trek dans le Tadrart
Une fois rentrés de Séfar, après une douche et une bonne nuit dans un lit, nous sommes repartis pour visiter rapidement le massif du Tadrart. C’est un massif situé dans le coin sud-Est de l’Algérie, coincé entre la frontière de la Libye et du Niger. C’est un massif de grès comme le Tassili mais ce n’est pas un plateau, les colonnes de grès sont séparées par de vastes plaines permettent aux 4×4 de circuler à une altitude de 800 m (le plateau du Tassili c’est plutôt 1600-1700m). Contrairement au Tassili N’Ajjer, les curiosités sont assez espacées, nous faisons plus de 80km par jour, contre 15 à pied à Séfar.
Il faut d’abord parcourir environ 140 km avant de s’enfiler dans un oued qui permet l’accès au cœur du massif. Tout le long de la route le paysage est plutôt désolé, toutes les montagnes étant explosées par la gélifraction et ne sont plus que des tas de pierres. Il faut attendre d’être suffisamment profond dans le massif pour voir réapparaître de très belles falaises de grès et d’arriver sur un sol de grandes plaines sableuses. C’est là que commence le trek et c’est là que nous faisons notre premier bivouac coincés entre une belle dune et une magnifique falaise.
Notre premier bivouac avec sa belle dune.
Le deuxième jour nous permet d’avancer au coeur du massif et de visiter quelques hauts lieu comme la cathédrale, de voir de nombreuses gravures et d’aller jusqu’au pied de la fameuse dune du Tin Merzouga, la plus haute dune de l’Est Algérien, au pied de laquelle nous faisons notre deuxième bivouac. Il est déjà tard dans l’après-midi mais nous décidons de gravir cette dune, Patrick et Chantal directement et les autres en faisant un grand tour par l’autre extrémité de la dune et en suivant toute une série d’arêtes effilées de sable. C’est la tombée du jour et cette promenade sur la dune sera certainement le moment clé de cette visite du Tadrart.
Au coeur du Tadrart.
Formations rocheuses étranges. A droite, le « hérisson ».
On attaque la grande dune par son extrémité au Nord, moins pentue.
Peu à peu, nous parvenons à un sommet au Nord. La vue est impressionnante.
Nous enchainons ensuite une série de crêtes très fines.
Avec le coucher de soleil, l’ambiance est fantastique.
Fin de journée au pied du Tin Merzuga. Parties endiablées de tarot tous les soirs.
Le troisième jour, c’est le retour en visitant d’autres sites un peu décalés mais en revenant grossièrement sur les mêmes traces pour venir faire notre troisième bivouac près de la sortie de l’oued. Nous profitons de la fin d’après-midi pour explorer les falaises avoisinantes, découvrir une belle guelta et une tentative sans succès de grimper sur le plateau : les falaises sont infranchissables (sans matériel d’escalade).
Matin au bivouac. Il fait frais !
Retour en visitant d’autres sites : la coupe du monde a gauche.
Une guelta.
Encore de nombreuses et belles arches.
Promenade pour explorer les environs du bivouac.
Le bivouac, froid le soir, doré le matin. Partie de Uno avec les guides le soir, partie de pétanque le matin avec les fruits du coin : des coloquintes.
Le quatrième et dernier jour c’est le retour tranquillement vers Djanet avec un déjeuner qui est un arrêt fréquent, décalé de la route. N’y tenant plus, nous avons rempli deux grands sacs de poubelles, mais il faudrait en faire autant à chaque bivouac. Nous arrivons à Djanet l’après-midi que nous consacrons au décrassage et à la préparation pour le départ. Après une petite nuit à l’hôtel, lever 1h du matin pour aller à l’aéroport, arrivée à 6h à Alger que nous visitons avant de repartir pour Lyon.
Dernier déjeuner et retour à Djanet.
Visite de la casbah d’Alger.
Vieilles rues et l’intérieur de quelques maisons.
Et voilà terminé cette brève visite du Tadrart, et notre trek en Tassili.
Avec : Brigitte, Dominique, Chantal, Patrick, Max, Alain et Jacky.