Le Grand Taillefer et l’Arête de Brouffier

Grenoble Amitié Nature - Club de montagne omnisports

Le Grand Taillefer et l’Arête de Brouffier

Programmée initialement par Anne-Marie, mais ne pouvant l’assurer, je me suis dévoué avec grand plaisir pour reprendre cette sortie. Rude concurrence entre le camp d’été et les vacances d’août : nous serons néanmoins 7 GANistes pour cette belle aventure.

Tout le monde est présent au point de RDV de 7h00 au Parking relais de Seyssins. Nous partons à 2 voitures pour un trajet d’1 petite heure jusqu’à La Morte – Alpe du Grand Serre – où nous empruntons la route du Poursollet jusqu’au parking de la Combe Oursière.
Ayant déjà effectué ce parcours par le passé, se garer à Combe Oursière (1690m) plutôt qu’au Poursollet, évite une pénible liaison pour rejoindre les véhicules en fin de rando.

8h05 : tout le monde est chaussé, prêt pour aborder cette journée, riche sous bien des aspects. Rapide explication du programme du jour, et c’est parti ! Environ 35 minutes de marche pour rejoindre le Poursollet, en passant par les lacs Claret et Punay : charmant sentier en sous-bois pour démarrer la journée paisiblement.

Un beau spécimen de crapaud aperçu entre les lacs

Du Poursollet (1649m) commence l’ascension vers le plateau des lacs et le fameux lac fourchu, avant la grande foule, la cueillette des myrtilles ayant débuté…
Juste avant l’arrivée au plateau des lacs (cote 1983m), nous bifurquons sur une sente partant sur la droite : la véritable rando démarre à partir de cet instant. Le sentier prend de la pente, cela devient plus technique : nous en profitons pour faire une première pause boisson et prendre quelques forces (le petit déjeuner est déjà loin).

La vue sur le plateau des lacs avec les aiguilles d’Arves en arrière-plan

Alors que nous faisons un tour sur l’horizon qui s’offre à nous : vue sur le plateau des lacs, la Chartreuse, Belledonne, les Aiguilles d’Arves, les Ecrins – une femelle chamois et son petit remontent du plateau pour aller se cacher dans les parois rocheuses plus haut : quel spectacle, nous en restons tous bouche bée ! Même pas de photo à se mettre sous la dent…

Le sentier serpente ensuite en devenant de plus en plus raide : quelques passages techniques nécessitent l’aide des mains. Pour ensuite cheminer assez « drument » dans un pénible pierrier nous menant vers le col du Grand Van – non, nous ne sommes pas à Chamrousse…

Environnement très minéral… lunaire diront certains !

Monde totalement minéral, aucune végétation, à peine quelques fleurs dont on se demande comment elles arrivent à se développer dans un tel environnement.

Un peu de couleur vive dans ce monde triste

Arrivée au col du Grand Van (2663) vers 11h15 : il nous reste l’ascension finale jusqu’au plateau sommital du Grand Taillefer (2857m). De visu 2 sentiers sont possibles… Celui de droite éminemment moins pentu emporte l’assentiment général ! J’envisage le second sentier pour la descente…

Dernière grimpette avant le plateau sommital

Arrivée au centre du plateau et la statue de Saint-Eloi (saint patron des forgerons) vers 11h45 : moment privilégié pour célébrer notre exploit du jour par quelques photos.

Immortaliser la rencontre avec Saint-Eloi

Puis nous traversons le plateau en quête de la vue sur le plateau des lacs ainsi que d’un lieu approprié pour le pique-nique (non venté et de la vue, nous ne sommes pas exigeants). Le soleil nous fait l’amitié de sa présence durant le déjeuner : les quelques fois où il se cache nous rappellent l’altitude en présence.

Quel panorama 360°
La pause déjeuner est déjà achevée…

12h45, nous reprenons notre périple non sans contempler les sommets majeurs qui s’offrent à nos yeux, notamment la Meije qui enfin se laisse découvrir des nuages l’encombrant depuis notre arrivée, ainsi que la vue sur Grenoble avant d’amorcer la descente.

La Meije nous fait l’honneur de se découvrir avant le départ

Comme envisagé, j’emmène le groupe dans la descente la plus pentue : c’est plus technique, certains se laissent envahir par l’appréhension de glissades, mais tout se passe bien.

Descente rapide pour certains, plus prudente pour d’autres

En prenant la direction du Petit Taillefer (2696m), la vue se dégage sur le programme de l’après-midi : Petit Taillefer et Arête de Brouffier. Quel changement de décor à la vue de la couleur rougeoyante d’une bonne partie de ces crêtes/arêtes, ce qui amène une justification à la présence du Pas de la mine point de passage ultérieurement.

Aperçu sur le programme de l’après-midi

L’ascension du petit Taillefer est vite consommée – à peine 50m D+

Cairn matérialisant le Petit Taillefer – Le grand en arrière-plan

Puis le groupe enchaîne le parcours du sentier en arête : Arête de Brouffier, Croix Sergent Pinelli, Pas de la Mine.

C’est pour le moins… coloré !
 
Comment ça tient ?  Y’a un trucage, c’est sûr !
Dernière vue sur les petit et grand Taillefer

Arête de Brouffier : le sentier bien marqué chemine en dessous de l’arête, sans vue sur le côté ouvert, à savoir Lac de Brouffier et Crête éponyme. Je conduis donc le groupe sur l’arête même, malgré quelques réticences, vite dissipées : tout le monde chemine sans encombre. La traversée des arêtes se fera également sous la protection « bienveillante » de vautours au vol toujours aussi majestueux.

Arête de Brouffier : plus impressionnant de la voir que de la traverser

Rapide arrêt à la Croix du Sergent Pinelli (2616m) avant de poursuivre l’Arête de Brouffier.

Croix du Sergent Pinelli

A partir du Pas de la mine (2444m), nous abandonnons le monde minéral pour aborder un monde végétal nettement plus accueillant.

Au pas de la Mine
Vue sur l’épaule qu’il nous reste à parcourir
 

De nombreux énormes cairns balisent le sentier. Celui-ci nous conduit au Pas de la vache (2340m) via une épaule de type alpage jusqu’à un carrefour : nous empruntons alors le sentier de descente au lac de Brouffier. Descente assez raide mais sans difficulté aucune.

Encore un peu de couleur
Traversée de l’épaule avec ses cairns

Il est 15h00 : nous voilà arrivés au Lac de Brouffier (2115m)… pour une baignade – même pas improvisée – mais ô combien bienvenue. Tout le monde ira profiter du rafraichissement offert par l’eau « régénérante » du lac.

Un peu fraîche, mais ça fait du bien !

15h50 : tout le monde a abandonné sa tenue de baigneur des montagnes (ou presque), et nous reprenons notre périple. Courte remontée tout d’abord vers la Cabane de Brouffier – désormais inaccessible hormis pour les bergers (depuis le confinement) – ensuite pour rejoindre le sentier de la Crête de Brouffier (cote 2143m).

La crête de Brouffier, passage obligé pour atteindre la Combe Oursière !

S’ensuit une assez longue traversée en semi-plateau descendant – jusqu’à la cote 1938m – avant de plonger dans la forêt et la Combe Oursière – descente assez pénible car le sentier est abîmé par les orages et le ruissellement. Il est 16h30, nous voilà arrivés aux voitures.

Nous achèverons la journée par un moment des plus agréables à la terrasse d’un des bars de La Morte.
Retour à Seyssins vers 18h30, dans la fournaise grenobloise, ce n’est pas le moment le plus agréable du jour !


En conclusion de cette sortie

De beaux paysages, des animaux, une météo au top (ciel en partie couvert à la montée donc pas trop chaud et du soleil en haut), des participants motivés et ravis. Bref, des souvenirs plein la tête !

7 heures de marche effective / Dénivelé +/- 1400 m environ / 14 km environ Les 7 vaillantes et vaillants du jour : Françoise J. / Claire G. / Brigitte E / Emmanuel G. / Paulo (Didier) F / Tony V / et Fred D 

A bientôt pour d’autres z’aventures !
Fred