La tête du Colonney par le Dérochoir

Grenoble Amitié Nature - Club de montagne omnisports

La tête du Colonney par le Dérochoir

Itinérance autour du désert de Platé. Les 11/12 Juillet.

Pas si désertique que cela…

Pour ce week-end au cœur de la canicule nous étions six ganistes volontaires pour découvrir ce site original.

Samedi : Au départ du lac vert au cœur de la forêt proche de la petite station de Plaine Joux, au dessus du Plateau d’Assy nous démarrons vers 10h45.

Montée tranquille en sous bois jusqu’au hameau des Ayères.

Puis, au fur et à mesure que les blocs grossissent, la végétation se raréfie, les fleurs en sont encore plus flamboyantes. Le sentier zigzague entre des blocs énormes au pied des falaises des Rochers des Fiz et de la Pointe du Dérochoir

Nous abordons le fameux passage du dérochoir (le dernier effondrement a eu lieu en Aout 1751 et a duré un mois) :

Couloir raide de 180 m de longueur dans la barre rocheuse. Ce couloir très bien équipé de barres de fer et de cordes, est franchi avec beaucoup d’aisance par l’ensemble de la troupe.

Ouf au sommet , un peu de vent et de répit pour apprécier notre pique-nique.

Devant nous un panorama méconnu, mais néanmoins fabuleux, avec la pointe d’Anterne l’alpage de Sales, la pointe de Platé la pointe du Dérochoir… et à l’opposé, au sud, toute la chaîne du Mont blanc avec ses glaciers.

Une courte descente et une remontée de 180 m nous amène par un bon sentier au point culminant de la Journée : le Col de Portette à 2354 m.

Juste en dessous à 45 min se découvre les Chalets de Platé.

Il est 17 h, Et malgré l’altitude respectable à 2032 m, la chaleur est bien présente. Mais accueil de nos hôtes et quelques boissons fraîches nous revigorent .

Le refuge est complet… et même complété par des tentes pour faire face au besoin de prendre de l’altitude !

Nous sommes dans un désert calcaire, et l’eau, ici est rare : aucune source, aucun lac, aucun torrent. Mais nos hôtes savent faire face, avec un filet d’eau sortant d’une résurgence pour le brossage des dents ; et une réserve d’eau issue des toits et filtrée par UV pour remplir la gourde du lendemain !

Un bon repas et nous terminons la soirée par une initiation au tarot.

Après une nuit au « pigeonnier » dans un dortoir de dix, dans une atmosphère un peu rafraîchie, nous nous levons d’un bon pied !

Dimanche après un bon petit déjeuner, nous observons grâce au télescope du refuge, quelques cordées sur arête sommitale du Mont Blanc, le temps est splendide, il fait frais.

La montée est tranquille sur une variante du GR96 jusqu’au Col du Colonney, ceci au milieu du fameux désert de Platé.

Ce désert correspond à d’immenses dalles de calcaire rabotées par les glaciers puis ciselées par l’eau, laissant un réseau de lapiaz et de fissures impressionnants ; il est recommandé de suivre les sentiers , un homme peut vite se perdre dans un lapiaz profond !

Différents types de dépôts calcaire se succèdent, nous sommes à l’embouchure d’un fleuve avec des galets inclus dans la roche, à un autre endroit, nous sommes dans une lagune chaude avec une multitudes de fossiles de coquillage ( voir: http://www.lieuxinsolites.fr/hsavoie/plate/plate.htm)

Du col, nous poursuivons sur le flan gauche de la tête de Monthieu pour atteindre la Tête de Lindars (2560 m)

Nous découvrons sur l’autre versant le domaine de la station de Flaine.

C’est aussi vers ce sommet que nous découvrons de beaux bouquetins qui cherchent des vires ombragées pour se reposer et ignorer le randonneur qui passe….

Nous poursuivons sur l’arête de plus en plus effilée et équipée d’un câble et de quelques échelons pour son passage le plus raide, pour atteindre le col de Tré l’épaule (2532 m).

Enfin, une raide ascension sur le sentier dans les éboulis nous amène à La Tête du Colonney (2692 m) : point culminant de la journée.

De là, nous pouvons admirer le décor à 360° : la Chaîne des Aravis, en passant par le Téneverge , les Dents Blanches , le Buet et toute chaîne du Mont blanc :(la Verte, les Dru, le Dolent, les Grandes Jorrases, la Dent du Géant, Mont blanc du Tacul, Mont Maudit, Mont Blanc, Aiguille de Bionassay…)

Sur le retour, nous découvrons quelques brins de génépi qui feront le bonheur des futurs pique-nique des montagnards !

Mais aussi, une harde de bouquetins(étagnes et éterlous) qui nous montrent leur aisance dans le franchissement de petites barres rocheuses.

Nous revenons jusqu’à la La tête de Lindars , ou nous faisons notre pause pique-nique.

Le retour s’effectue par un joli sentier entre alpage et lapiaz sur le fort de Platé. petite pause au refuge pour reprendre de l’énergie et du .. poids dans le sac à dos.

Puis nous poursuivons notre descente par le sentier des Egratz : Un magnifique passage enchâssé dans la barre rocheuse, mais avec un cheminement très bien aménagé…. mais plus on nous descendons … plus la chaleur augmente. Heureusement nous retrouvons la forêt vers 1600 m et atteignons, harassés, le premier bar de la station de Pleine Joux, pour écluser une bonne bière, vers 17h15.

De retour vers Grenoble, nous revivons les belles émotions de ces deux jours… en rêvant aux prochaines itinérances montagnardes.

Bravo à Françoise, Yves, Claude, Jean-Paul, Claudette et Alain pour leur volonté et leur soif d’aventures.

Le lac Vert : un départ bucolique sous la chaleur
Quelque part dans la barre, le passage du Dérochoir
Le massif du Mont Blanc se révèle au fur et à mesure de notre grimpette
Le fracas du Dérochoir
Dans ce dédale, des falaises ciselées
La chaîne du Mont Blanc au fond
Un vrai sentier se fraie le passage dans ce monde minéral
Il reste un peu de place aux couleurs éclatantes
Les rampes équipées du passage du Dérochoir
Même une échelle
Quand un cairn se transforme en arche
Ouf, le Dérochoir sorti, sortons le casse croûte
L’alpage de Salles et notre passage du Dérochoir vu d’en haut
Le col de la Portette, notre point culminant de la journée
Les chalets de Platé au cœur du minéral
Une drôle de manière de faire des étirements au pigeonnier
Les lumières du levant sur le château du Cran, et notre col franchi la veille
Platé, un désert de calcaire
Chacun sa manière de faire du camouflage
Dans les lapiaz
Le premier col qui s’ouvre sur la station de Flaine
Le désert de Platé avec le Mont Blanc en toile de fond
Ou comment se perdre dans ses failles !
Quand le désert était un fond marin : ce qu’il en reste
Le calcaire à galets
Les bouquetins dans leur position favorite
Où sont les quinze étagnes et éterlous qui s’amusent dans les éboulis ?
Le vieux mâle solitaire qui pose
La tête du Colonney, on arrive
Le groupe… mais où est le sixième ?
Le génépi, encore quelques brins et ça sera bon !
Pour l’ivresse des cimes
Le court passage aérien proche du col de Tré-l’Epaule
Et pour poursuivre la descente, le passage enchâssé des Egrats