Initiation aux randos du Vertige : le Pas Guiguet

Grenoble Amitié Nature - Club de montagne omnisports

Initiation aux randos du Vertige : le Pas Guiguet

C’est une sortie d’initiation aux randos du vertige pour les personnes qui n’en ont jamais faites, ou qui sont curieuses de savoir ce que cela peut être, et surtout pour ceux qui aimeraient en faire mais qui n’osent pas, soit par peur du vertige, soit par peur d’avoir peur, et aussi pour les autres.
J’avais donc choisi de faire le Pas Guiguet, petite rando du vertige relativement bien sécurisée par mes soins, et qui permet en plus de visiter l’Ermitage du Saint-Eynard, et pour ceux qui ne le connaîtraient pas, de visiter le fort du saint-Eynard.

Malheureusement les conditions météo ne sont pas du tout favorables, il a beaucoup plu pendant la nuit et durant les semaines précédentes, tout est détrempé. Pour une rando vertige d’initiation ce n’est pas idéal. Nous sommes malgré tout 13 pour cette aventure, dont certains connaisseurs des randos vertige et Fred Pétro le président du club de spéléo avec qui nous sommes sortis la veille au Guiers Mort qui a voulu bien voulu se joindre à nous.
Pas de défection ce dimanche matin mais tout le monde se pose des questions sur la météo, surtout pour une rando vertige. Je rassure en disant que nous allons au moins faire la visite de l’Ermitage et que la décision de faire la partie vertige serait prise en fonction de l’état du sentier. La montée est effectivement détrempée mais la météo nous assure qu’il n’y aura pas de pluie. Nous montons tranquillement le large sentier qui part du col de Vence pour monter au St Eynard. Nous le quittons à droite pour monter au pied de la falaise. Surprise un très bon sentier nous amène à l’ermitage. Il est sidérant de penser que pendant plus de 1000 ans des gens aient pu vivre sur cette vire. Le site est très beau, impressionnant et on comprend qu’il ait motivé les ermites. Nous mangeons au niveau de l’Ermitage, au sec, mais dans le brouillard, il fait frais et humide, pas tout à fait les conditions idéales. Le repas est rapidement expédié car nous commençons à avoir froid.

On arrive à la vire, encore échauffés par la montée.
Bon sentier en pied de falaise.
Nous approchons de l’ermitage.
Arrivée à l’ermitage.
Marches taillées.
Des restes de construction rappellent l’occupation de cette vire.

Je propose de monter au moins jusqu’à la première corde parce qu’il n’y a pas de danger jusque-là. Bonne surprise, le sentier n’est pas argileux, il est en terre avec de l’humus dessus, il ne glisse pas, il est même plutôt plus adhérent que quand il est très sec. Nous arrivons rapidement à la première corde. Il y a quelques semaines, j’ai changé la corde et ajouté plusieurs amarrages, le passage est actuellement bien protégé. Cette première difficulté est franchie sans problème. 

Début du sentier, dans une ambiance de végétation tropicale.
Première corde.
Ambiance étrange dans la brume.
On se relâche après cette première « difficulté ».

Les participants étant rassurés par l’état du sentier et par l’équipement en place, nous décidons de continuer. À partir de là, le sentier est en balcon, il est étroit mais bien marqué, les deux ou trois passages un peu impressionnants sont sécurisés par les cordes que j’ai mises il y a quelques semaines. Dans une remontée assez raide dans une pente glaiseuse, sans problème par temps sec, nous ajoutons une corde fixe que nous avons emportée à cet effet. Juste après, nous avons besoin de planter un amarrage pour ajouter un autre petit bout de corde de quelques mètres. Pour ce faire, Fred a amené du club de spéléo le percuteur à batterie et des plaquettes, de mon côté j’ai amené cordes, goujons et maillons. Sur le dernier passage où il y a une corde à remonter en main courante, passage facile par temps sec, la corde est franchement nécessaire car le rocher mouillé est glissant. J’en profite pour placer un amarrage supplémentaire de sécurité et pour changer la corde spéléo par une 11 mm plus commode à tenir.

On poursuit la progression …
… sur un sentier étroit mais bien marqué.
On ajoute quelques amarrages au passage.
Yves teste la corde que nous venons de poser.

Nous sommes au passage le plus exposé : une traversée horizontale assez facile mais au-dessus du vide. Heureusement, il y a déjà plusieurs années, j’y ai installé un câble ce qui rend ce passage sans problème (câble très apprécié …).

Derniers passages aériens.
Heureusement équipé d’un câble.

Et nous voilà sortis du Pas Guiguet. Tous le monde et satisfait, voire étonné, d’avoir pu faire cette randonnée vertige malgré les mauvaises conditions, sans se faire peur (certaines m’ont dit que le brouillard les avait aidées à ne pas voir le vide !), juste le petit stress qui fait la différence.

La sortie du Pas Guiguet. On se relâche.
Satisfaction et soulagement !

La suite est sans histoire : petite visite du musée du fort, redescente par le GR, et le pot est pris chez moi car j’habite sur la route du retour.

Les 13 : Anne R, Juliette T, Mazarine, Michèle B, Marlène B, Fabienne B, Elizabeth T, Yves Delahaut, Claire P, Brigitte, Stéphanie I, Fred Pétro et Jacky.