Encore une belle série de grandes voies

Grenoble Amitié Nature - Club de montagne omnisports

Encore une belle série de grandes voies

Au tour de Arnaud de réaliser avec Heidi et Thomas une série de 3 grandes voies durant ce mois d’août.

Max (TD- / 150 m)

L’objectif du jour : le Grand Eulier par la voie « Max », au dessus des lacs Robert à Chamrousse. Voie équipée par Philippe Halo, six longueurs pour 150 m de grimpe. Ça donne : 5/5+, 5+/6a, 5+/6a, III, 5b, 5a.

Dimanche 8 Août, Arnaud et Heidi

Direction la Croix de Chamrousse par le télécabine, ça permet de gagner 1h30 de marche. Puis descente sur les lacs Robert afin de remonter de l’autre côté, au pied du Grand Eulier. Le départ de la voie se situe à gauche d’une grande fissure qui remonte la face. C’est parti pour L1, un bon pas retord pour commencer, à froid ça réveille, puis ça déroule dans une belle dalle compacte. J’enchaîne sur L2, une dalle raide, une traversée, un surplomb, tout y passe. Belle longueur homogène un peu physique. L3 remonte une dalle raide parcourue par une fissure assez fine et peu évidente à remonter.

Les longueurs s’enchaînent bien, l’ensemble est assez homogène dans un style varié. La suite se fera corde tendue sur l’arête, quelques spits permettent de s’assurer un minimum. On rejoind L5 et L6 en quelques minutes de marche. Grande dalle en 5 qui permet d’arriver au sommet du Grand Eulier. On zappera ces deux dernières longueurs pour un retour à Recoin par le GR.

D’un extrème à l’autre (D+ / 150 m)

L’objectif du jour, la voie « d’un extrème à l’autre » au Rochers de Gonson, au dessus de Méaudre dans le Vercors. Voie équipée par Olivier Dutel et première ascension par Olivier Dutel, Claire Dutel, Vasken Koutoudjian, Maxime Brenckle le 15 juillet 2007. Cinq longueurs pour 150 m de grimpe. Ça donne : 5a/b, 6a, 5a, 5b, 5b.

Jeudi 19 Août, Arnaud et Thomas

Départ au dessus de Méaudre en suivant la piste forestière des Narces, puis qinze minutes de marche pour atteindre le sommet de la voie. La descente se fait en trois rappels par la voie voisine, « l’érudit des rudiste ». Petite mésaventure dans le premier rappel, les cinquante mètres de corde seront juste suffisant pour atteindre un relais. La première longueur sera pour Thomas, une belle dalle sur-protégée, ça met en confiance pour la suite. L2 est le crux de la voie. Je remonte une belle dalle puis un long dièdre en 6a. Pas évident la transition dalle/dièdre, le style est bien différent. La suite est en dalle avec des petits surplombs où les 5b ne sont pas vraiment donnés, il faut s’employer.

On débouche sur la crête d’où l’on est arrivé, avec une vue magnifique sur Rencurel. C’est une voie assez courte, mais quelques passages magnifiques et très bien équipée, presque trop parfois (prévoir au moins seize dégaines). Sa voisine, « l’érudit des rudiste » TD-, est peut être plus intéressante. Sept longueurs qui naviguent sur 150 m : 5c, 5b, 6b/A0, 5c, 5c, 5c, 4c. Mais il est facile d’enchaîner les deux voies dans la journée.

Pilier de la double brèche (D+ / 200 m)

Retour dans le Vercors pour une classique, le pilier de la double brèche. Cette voie, ouverte en 1961, remonte un beau pilier à l’extrémité droite du gerbier, coté est, en empruntant un système de dalles et de dièdres. Elle a été ré-équipée sur spits mais quelques pitons ont survécus. Malgré tout, l’équipement reste « montagne », et plusieurs passages, dont la dernière longueur, sont à équiper sur coinceurs/friends…. Huit longueurs pour 200 m de grimpe ça donne : 4b, 5b/c, 4b, 4c, 4a, 5c/6a, 5b, 4c.

Mercredi 25 Août, Arnaud et Thomas

Départ au dessus de Prélenfrey, puis une petite heure de marche pour atteindre le pied de la voie. La voie se repère facilement et le nom est marqué au pied. Malgré cela une cordée s’est fourvoyée et nous suivra tout au long de la voie. Je pars en tête, le rocher est sain et l’équipement plus abondant que prévue. La première longueur emprunte une dalle sans difficulté, puis vient buter sur un surplomb, premier relais. La deuxième longueur est pour Thomas, elle contourne le surplomb par un pas de dalle bien protégé, puis franchis un surplomb en V, pas de problèmes, c’est toujours aussi bien équipé. Les trois longueurs suivantes serpentent entre des dalles et des pas surplombants, sans dépasser le V mais les points se font bien plus rares.

En voulant sauter un relais je me retrouve en bout de corde à un présumé relais, sur un vieux clou rouillé. Je cherche une fissure pour mettre un stopper afin d’assurer un peu plus sereinement mais c’est plus pour l’effet psychologique. Thomas repart dans la longueur “clé”, un dièdre mal commode en 5+/6a. C’est à l’ancienne et bien patiné, coincements, souplesse et un peu de bourrinage seront nécessaire pour sortir. Chapeau aux anciens ! En grosse, avec la corde autour de la taille, et certainement beaucoup moins de points que maintenant, il fallait un sacré culot ! Et une bonne paire de bras !

L7 suit un dièdre que je remonte sur 45 m avec trois points et une lunule, ambiance. La dernière longueur en III+, sans le moindre équipement sera complété par Thomas par un stopper et une sangle. La longueur est courte mais pas de relais à la sortie, un bout de corde et le tour est joué. Le matos emporté aura été bien utilisé finalement. Une belle voie ambiance montagne, intelligemment tracée dans un cadre superbe des balcons Est du Vercors. On reviendra !

Arnaud.

Max, la face
Max, Heidi dans L1
Max, L2 dalle en 6a
Max, L2 sous le relais
Max, L4 traversée des arrêtes
D’un extrême à l’autre, L1 belle dalle en 5b
D’un extrême à l’autre, L2 dièdre en 6a
D’un extrême à l’autre, sortie de L2
D’un extrême à l’autre, sommet
Pilier de la double brèche
Pilier de la double brèche, vue depuis R1
Pilier de la double brèche, L5 traversée en IV
Pilier de la double brèche, L6 dièdre jaune en 6a
Pilier de la double brèche, L7 en dièdre en 5b à l’équipement light
Pilier de la double brèche, sommet