Les Arches de la Loubière
Le Gan est un club d’élites, comme tout le monde sait… Or, en début de saison, comme l’adhésion est en ligne, on ne connaît pas encore les nouveaux adhérents. On se doit donc de sélectionner soigneusement les nouveaux afin d’éliminer les brebis galeuses, les bras cassés, les mous du genou, les râleurs et autres (l’inclusivité, c’est de la publicité).
Ainsi donc, en ce premier WE de la saison, le piège a été longuement peaufiné : une balade annoncée comme pépère, mais bien plus difficile qu’annoncée et réalisée dans des conditions météorologiques dantesques dont seuls les bons, que dis-je, les meilleurs sauront triompher.
Je me suis appuyé sur un topo de Pascal Sombarbier, sinistre individu connu pour envoyer les amateurs à leur perte. Il s’agit en l’occurrence de la forêt de la Loubière contenant à des endroits improbables et incertains, un certain nombre d’arches dans des lapiaz piégeux, et quelques autres curiosités locales, une bonne occasion de faire connaissance à la fois avec les coins secrets du Vercors et tester nos nouveaux adhérents. Comme espéré, trompés par la description idyllique que j’en ai faite, la sortie a été prise d’assaut, et c’est ainsi que nous nous retrouvons à 19 sur le parking du Golf de Corençon.

Au début, il fait bon, le ciel est couvert mais pas de nature a décourager les nouveaux, c’est après que nous allons pouvoir juger.
Premier piège, les lapiaz moussus et glissants qui recouvrent de redoutables oubliettes de pierre. Je me promène benoîtement sur le lapiaz en observant qui va tomber, se casser une jambe ou pire. Bon rien ne se passe, il va falloir faire monter le niveau. Nous allons à la recherche de l’arche des deux sœurs, belle arche entre deux puits impressionnants, très verticaux de plusieurs dizaine de mètres de profondeur, évidemment les bords sont moussus et la chute serait fatale. Toujours rien.





Je fais monter le niveau car la pluie, comme prévue, arrive. Je prétend qu’il ne s’agit que d’une petite averse, alors que je sais bien qu’il s’agit d’une bonne pluie, abondante et continue toute la journée. Les lapiaz moussus vont devenir redoutables !
Au bout d’une heure sous la pluie, je demande innocemment, à main levée, qui veut renoncer et rentrer se mettre à l’abri. J’observe discrètement qui ne lève pas la main ; surprise, il n’y a que des mains levées. Ils commencent à m’impressionner.
Nous continuons donc la boucle prévue. Nous allons alors rencontrer de l’art éphémère, des sculptures en forêt, puis nous allons visiter le sapin Béllier, l’un des plus gros sapin de la région, puis nous revenons en passant par le gouffre de Corrençon. Je descends dans le gouffre par un passage raide, terreux et détrempé, et j’invite qui veut à me rejoindre. Bon test pour détecter les imprudents et les maladroits. A part deux anciens, personne ne se fait prendre au piège.
Il ne nous reste plus que la visite de la glacière de Corrençon qui malheureusement n’a plus de glace mais dont la visite mérite le détour. Nous finissons par un pot au bar du golf de Corrençon.









Nos nouveaux ont brillamment passé leur bizutage, la cuvée est prometteuse, l’année va être bonne.
Dénivelé, environ 320m
Distance près de 10 km
Les participants (par ordre d’inscription) : Chantal P, Natacha S, Sylvie M, Jean-Claude R, Corinne F, Paulo F, Marc L, Daniel H, Anne R, Michèle B, Marie-Christine S, Eddy R, Odile C, Yves D, Cécile G, Murielle D, Michel J, Teresa L, Jacky E.
