Le Grand Eulier (2232 m)

Grenoble Amitié Nature - Club de montagne omnisports

Le Grand Eulier (2232 m)

Pour ce dimanche, j’avais proposé dans le programme de faire le Grand Eulier depuis le parking de Casserousse, avec un retour par le col des Lessines et la Croix de Chamrousse. Au moment de réaliser le programme, cela me paraissait être une bonne idée. Mais la perspective de réaliser cette course au tout début des vacances scolaires me parait alors moins intéressant. Tant pis, je n’ai pas le temps de rechercher une autre course et à cause du manque de neige, je n’avais de toute manière pas encore fait Casserousse de l’année. Nous nous contentons de partir tôt de Grenoble (7h30) afin d’avoir de la place au parking.

Est-ce pour cette raison d’être en bord de station pendant les vacances que la limite en nombre d’inscrits n’est pas atteinte sur une de mes sorties cette année pour la première fois, je ne sais pas. Mais c’est un groupe motivé qui se retrouve au covoiturage pour cette belle journée qui s’annonce. Après avoir retrouvé Claude à Saint-Martin d’Uriage, nous nous préparons sur le parking dédié aux randonneurs, au bas de la combe de Casserousse.

Je désigne aujourd’hui Elise comme chef de course. Elle est toujours très motivée pour apprendre les techniques, en cartographie notamment. C’est d’ailleurs la seule qui m’aura prévenu avant la course que la trace GPX que j’avais fourni aux participants était vérolée. N’ayant pas fourni de correctifs, je m’aperçois au parking que d’autres ont aussi fait l’effort de préparer leur cartographie, mais sans forcément me prévenir de la mauvaise qualité du fichier. C’est vraiment un groupe impliqué qui se forme si autant de monde prépare effectivement sa carto ! Autre victime désignée ce dimanche : Julien pour le portage du point chaud.

Partir avant l’ouverture est une bonne idée

Le test en double du DVA est réalisé et nous nous élançons à 8h45 ; vite pour nous réchauffer, droit dans la combe de Casserousse comme il est de norme avec le chemin tracé pour les randonneurs. Les passages étroits en forêt sont assez faciles. Moins la petite descente avant le lac des Pourettes, qui aujourd’hui est plein de cailloux. En parlant de cailloux, le ressaut depuis le lac est lui extrêmement difficile à négocier. Je suis le seul à conserver mes skis aux pieds, tous les autres les enlèvent. C’est bien sûr le bon choix à faire même si le défi annoncé me fait persévérer dans le peu de prudence. Le ressaut est quand-même peu haut et peu exposé.

La descente toujours pataude des skieurs en peaux

Le reste de la combe n’est pas non plus évident, la neige est dure et glissante. Elle demande une attention de tous les moments. Les couteaux pourraient avoir été plus confortables mais tout le monde passe sans soucis. C’est dans cette deuxième partie de montée que je demande au groupe de se mettre de côté pour laisser passer les plus petits groupes. Et dans l’un d’eux je pense reconnaitre Pierre Ginoux, ancien athlète de ski alpinisme. Au bout d’un moment, je finis par me décider à tirer ça au clair. Je rattrape leur groupe et lui demande. Oui, c’est bien Pierre Ginoux. Qui, en regardant mes sabots pourtant tout neufs de cette année, s’empresse de me proposer de passer un jour au magasin tester du matériel… C’est noté !

Chacun sa stratégie pour monter le plus sereinement

Derniers efforts pour terminer la combe et nous faisons une pause plus longue au soleil du col. Tout le monde est prêt pour monter au Grand Eulier, même Claude qui n’avait pas pu la dernière fois. Je monte en pointe, les autres suivent à un bon rythme. Pas assez car ils se font tous doubler à pleine vitesse par une skieuse qui elle avait mis ses couteaux. J’aurais subit le même sort si je n’étais pas arrivé avant qu’elle puisse me rattraper, vu la vitesse impressionnante qu’elle imprimait. Au sommet la décision est prise, trois personnes descendront par la normale Sud-Ouest en 2.2 pendant que quatre (dont moi) descendront par la face Est, en 3.3. La neige y est plutôt très bonne, plutôt dammée-transformée ce qui ne plairait pas à Daniel, mais en tout cas bien meilleure que dans la normale.

Le soleil est toujours présent à la brèche Nord
La découverte du 3.3 pour certains

Le repas est pris aux lacs Roberts. En repartant vers le col des Lessines, je crois reconnaître un skieur. Je mets les bouchées double pour m’approcher et oui, c’est bien lui : Damien qui ne devait pas au départ pouvoir se joindre à nous. Son rendez-vous ayant été annulé au dernier moment, il a décidé de faire de son côté la sortie proposée, en espérant nous rattraper. Et dans son élan, nous avait dépassé sans nous voir. Je lui propose du coup de nous rejoindre et nous faisons la route vers la Croix de Chamrousse ensemble.

Le groupe s’étale après le col des Lessines, mais des regards jetés en arrière donnent des idée de grand Van à certains

Au sommet ça souffle fort et froid. Nous ne nous attardons pas. D’autant que le brouillard monte et que nous n’y verrons pas bien très bientôt. Pas de chance, nous nous faisons quand-même rattraper et le début de la descente se fait sans rien voir. Heureusement, nous passons sous les nuages et nous pouvons profiter d’une combe de Casserousse en assez bonne condition pour mettre du bon gros carving. Damien a des jambes en acier et enchaîne les petits virages coupés et carvés sans pause jusqu’en bas ! C’est un très très bon skieur. Moi dans le même temps, mes jambes brûlent et sont à l’agonie.

Le moment de convivialité sera pris à l’auberge des Seiglieres. La sortie aura été appréciée à l’unanimité malgré la proximité avec la station. Merci à Elise d’avoir accepté mon invitation à découvrir la direction d’une course en ski de rando. En conclusion : encore une rando GAN enrichissante pour moi !

Martin.

  • Participants : Martin (animateur), Julien, Elise (découverte co-animateur), Stéphanie, Claude, Diego, Damien, Alix
  • Dénivelé : 1200 m D+
  • Altitude max. : 2253 m
  • Distance : 12,5 km
  • Vitesse max. enregistrée par Strava : 60 km/h 🙂
  • Lien vers la trace GPX