Le Grand Eulier et la Croix de Chamrousse

Grenoble Amitié Nature - Club de montagne omnisports

Le Grand Eulier et la Croix de Chamrousse

Ce dimanche 23 janvier 2022, nous sommes cinq à nous lancer à l’assaut du Grand Eulier pour cette course facile et pleine de charmes malgré la foule de randonneurs ou même de pisteurs qui est présente aux alentours. Une nouvelle au club ayant préféré aller se tester sur une randonnée plus courte avant de se lancer dans les 1’100 mètres de dénivelés annoncés.

Arrivé au point de covoiturage, je commence à m’inquiéter car je ne vois aucun de mes compagnons pour la journée. Suite à des instructions imprécises de ma part, ils étaient bien là mais de l’autre côté d’un bâtiment, ce qui m’empêchait de les voir.

Arrivée au parking de la remontée mécanique de Casserousse, nous nous garons en dehors de la zone réservée à ceux qui ont payés leurs forfaits. Nous avons bien fait de ne pas traîner, cette petite zone allouée aux randonneurs n’étant pas immense. Nous mettons même les deux voitures cul à cul sur la même place afin d’optimiser la place. Notre sérieux à respecter les consignes de parking nous attire le regard plein de dédain d’un automobiliste qui préfère nous juger plutôt que de faire l’effort de comprendre pourquoi on ne se gare pas au plus près des remontées.

Chacun son rythme au départ

La vérification des DVA réalisées, nous nous lançons sur l’itinéraire aménagé par la station pour éviter les risques que peuvent occasionner le mélange des skieurs qui descendent avec ceux qui montent. La première portion est même damée, rendant ce passage plus glissant que confortable. Un nouveau tronçon dans la forêt a même été mis en place pour éviter les remontées le long des pentes.

Pleins de skieurs préfèrent continuer sur leur itinéraire habituels mais en tant que club, nous faisons le choix du respect et testons la nouvelle variante. Quelques passages sont un peu difficiles à négocier mais sont bien plus sauvages et jolis que les bords de pistes. Nous ne sommes d’ailleurs pas plus lent que ceux ayant fait le choix de l’habitude, ce qui nous conforte.

Certains passages sont délicats mais au moins l’ambiance est nature
Une descente difficile à négocier avec les peaux
Une vue sauvage de la brèche Nord

La descente vers le lac des Pourettes n’est pas gelée, mais complètement damée par le passage des skieurs. Cela nous donne plus de vitesse et nous offre un florilège de chutes, heureusement sans gravité. Chacun ayant fait l’effort de maîtriser au mieux sa vitesse. Le reste de la montée vers la brèche Nord du lac Robert se fait sans encombre, même si au moment du goulet final, pleins de skieurs ont eu la bonne idée de tous arriver au même moment. Certains groupes d’ailleurs me laissent perplexe, vu qu’ils se skient presque dessus.

C’est à ce moment que le groupe décide de se scinder avec mon accord, afin que Claude qui souhaite sauter la montée-descente du Grand Eulier puisse aller directement vers le lac et prendre plus son temps. De notre côté, nous atteignons le sommet peu de temps après, en ayant passé la pente terminale Sud-Ouest qui donne des suées. Retrait rapide des peaux pour redescendre tout de suite, en prévoyant de manger au lac. J’avais organisé la sortie pour avoir deux options de descente : en 2.2 par le Sud-Ouest ou 3.3 par l’Est. Seule Sophie serait descendue par l’Est donc nous redescendons tous par la trace de montée, afin de n’avoir personne en solo.

Enfin le soleil ! Mais beaucoup sont là à en profiter
Le sommet est idéal pour planifier la suite
Le lac Robert investi par les plongeurs sous glace

La descente est vite avalée dans la neige qui est presque transformée comme il faut. Nous prenons notre pique-nique et les bugnes de Michel près de la cabane du lac, sans Claude qui toujours pour monter à son rythme est déjà parti vers la Croix de Chamrousse.

Sur proposition de Sophie, nous allons passer par le col des Lessines, afin d’éviter la foule des skieurs de piste et les bosses du mur qui donne accès à la combe de Casserousse. Nous perdons un peu de temps dans le premier ressaut caillouteux qui n’est pas en condition ce jours et à suer dans la traversée après le col qui a maintenant bien pris le soleil. Un peu dommage pour Claude qui nous aura attendu très longtemps mais c’est ce qui fait les incertitudes du ski de randonnée.

La foule à la Croix est bien présente, ce qui nous donne plutôt envie de fuir rapidement. Deuxième retrait des peaux et nous nous lançons sur la piste noire de l’olympique Homme dont toute la première partie au soleil est dans une excellente condition. Cela me permet même de faire une démonstration de « carving » pour ceux qui ignorent ce terme, malgré mon faible niveau dans le domaine.

Après la bifurcation avec la liaison pour le Recoin, nous passons à l’ombre. Bien que pas vraiment gelée, la piste est très très durcie, nous forçant à prendre les bords de piste. J’essaye de faire la dernière ligne droite d’une traite mais à carver après autant d’effort, j’ai vite les jambes qui « fument » et je dois m’arrêter cent mètres avant la fin. Tout le monde est rentré à bon port, aux voitures skis aux pieds.

Nous prenons notre pot de fin de course à l’auberge des Seiglières, agréablement vide à cette heure.

Martin.

  • Participants : Régine, Sophie, Claude, Michel
  • 1’100 m D+
  • 12 km
Notre guide variantes
On dépeaute puis seulement on papote