WE escalade en Maurienne

Grenoble Amitié Nature - Club de montagne omnisports

WE escalade en Maurienne

Comme il vaut mieux tard que jamais, c’est avec beaucoup de plaisir et un peu de nostalgie que je vous écris cet article sur notre WE d’escalade en Maurienne du mois de juin !

Vendredi

Ce WE, tôt dans l’année, n’a pas ameuté les foules. Mais pour cette première organisation de David, c’est quand même une fine équipe paritaire de quatre grimpeurs qui s’est réuni. Le départ est sonné pour le vendredi soir, afin de pouvoir profiter pleinement dès le lendemain matin. David, Emmanuelle et moi retrouverons Alice sur place car c’est pour elle la fin de ses vacances dans les alpes et bizarrement, elle n’a pas voulu repasser par Grenoble…

Nous logerons au camping le Val d’Ambin, à Val-Cenis. J’ai un peu forcé la main des autres pour prendre une tente aménagée. Cela se révèle quand même plus cher, mais elle est à demeure au camping, évite d’avoir à transporter toute sa cave, et permet de dormir sur des vrais matelas ! Tout ça pour être moins fatigué et profiter d’autant plus. Non seulement la tente est très confortable, mais il y a aussi tout le nécessaire : une table intérieure, une table extérieure, un réfrigérateur, des plaques de cuisson, etc..

Nous ne manquons de rien pour manger et boire tellement chacun a apporté. Pour l’animation, j’ai réussi à prendre mon ukulélé mais il faudra que les voisins subissent mon niveau de grand débutant. Nous ne pourrons pas profiter malheureusement de la table extérieure trop longtemps car il fait bien froid en cette saison et à cette altitude.

Samedi

Le programme du jour est dédié à l’escalade. Nous avons préféré mettre la via ferrata demain afin de conserver le plus d’énergie pour l’activité la plus exigeante. C’est sans se presser que nous mettons le cap sur le site du Croé, à Aussois. Le coin est super joli et l’accès est très facile. Nous pouvons garer la voiture à quelques mètres du pied des voies. De plus, les voies vont du 3 au 8b, ce qui devrait permettre à chacun de trouver son bonheur.

Le site d’escalade est un méli-mélo de parois

Il fait grand beau et l’ombre du premier secteur où nous grimpons est appréciée. Les voies sont très courtes et certaines quelques peu retors. Il n’y a que deux autres grimpeurs sur le site, que nous faisons vite fuir car nous nous installons juste à côté d’eux. Le repas est pris sur une table de pique-nique, au bord de la rivière. Quel luxe ! Nous avons même la cafetière moka italienne pour terminer au mieux.

Le confort juste au pied des voies

L’après-midi, nous choisissons de nous séparer en deux groupes, toujours aussi paritaires. Avec Emmanuelle, nous allons sur une parois « à l’ancienne », ce qui me donne l’occasion de paniquer sur une 6a. Il faut beaucoup de détermination pour passer ces grandes longueurs sans trop de points d’assurage. David et Alice choisissent un rocher plus ensoleillé et un peu plus abordable. Alice n’a pas fait d’escalade depuis longtemps et n’a malheureusement pas le même entrainement. Afin que tout le monde trouve son compte de sensation, je décide d’aller poser un rappel. Il y a sur la crête une voie de 7a en dévers qui me semble être équipable depuis le haut et qui sera parfait pour ça. Ma première expédition de repérage est plutôt scabreuse et je suis content de la faire seule. Mais la redescente me permet de trouver la bonne voie et je retourne chercher le matériel.

Avec la corde, dans le dédale de blocs à traverser pour poser le rappel

Pour les débutants, David reste en bas afin de faire un contre-assurage, et ce malgré l’utilisation de mâchards. C’est aussi pour rassurer ceux qui ne sont pas habitués à ces manips’ de cordes. Il faut dire que se lancer dans un rappel aussi long (bien 35 mètres), quasiment exclusivement en fil d’araignée, n’est pas chose évidente.

David au départ, peut surveiller que sa voiture reste sage
David, toujours content malgré l’habitude
Ça va, même les bleus ont le sourire
On peut se rendre compte de la longueur du rappel et du gaz qu’il propose

Nous terminons quand même la journée avec une dernière session de grimpe tous ensemble, que nous enchaînons bien vite avec un apéro au bord de la rivière. La température du soir devient vite fraîche en cette saison, et il n’y a que moi pour profiter du caractère revigorant de la rivière.

Changement d’activité
Les lumières sur les montagnes et le village sont superbes
Quand les chaussons font mal au pieds en fin de journée

La journée se termine sur un repas toujours aussi fourni et arrosé.

Dimanche

Après un petit déjeuner et un café fort, nous partons pour une suite de via ferrata autour du fort Victor-Emmanuel et de la redoute Marie-Thérèse. Ce site permet un enchaînement de plusieurs via, avec chacune leur caractère propre. Malheureusement, cela s’annonce mal. Dès la première via, le niveau se révèle trop abrupte pour la reprise d’Alice qui doit prendre un échappatoire. C’est un mal pour elle qui devra nous attendre le reste de la journée mais un bien pour nous car elle pourra immortaliser cette activité avec son appareil photo équipé d’un zoom particulièrement puissant. Nous aurions quand même préféré qu’elle soit avec nous.

Le site des via ferrata est époustouflant et très impressionnant
Les survivants
L’heure de la pose

L’arrivé de la via ferrata directement dans le fort Victor-Emmanuel nous permet de lier histoire et sport. Et aussi retrouver Alice qui accepte de faire avec nous une via ferrata niveau débutant qui court le long des remparts.

La visite du fort Victor-Emmanuel
Pas l’air commode le monsieur
Perdu dans la beauté des montagnes

Requinquée par cette via facile, nous décidons de ne pas faire la via des Rois Mages afin de se concentrer sur celle de la descente aux enfers que nous pensons être accessible pour Alice. L’entrée et la sortie des via se fait par une meurtrière à canons, ce qui ajoute du ludique à l’expérience.

L’ombre
La lumière

Bien que nous soyons fatigués à ce moment, le reste de la journée se passe sans gros pépins. Nous avons droit quand même à une bonne rincée. En effet, la cascade est en crue et asperge la via ferrata. Gros moment d’aventure. Et loin de refroidir les ardeurs, cela a pour effet contraire de motiver les grimpeurs à ne pas stationner trop longtemps au même endroit…

Une descente aux enfers qui a l’air de plaire
Contents de la journée passée ensemble
Chacun préfère prendre sa propre direction
La fureur des éléments

Après le goûter/apéro bien mérité, nous partons directement de la via ferrata pour rentrer à Grenoble. Je fais le trajet avec Alice pour profiter de sa décapotable rouge. C’est assez agréable finalement mais je finis avec une extinction partielle de voix. A moins que cela ne soit dû à la beauté des paysages et des amitiés de ce WE…

Martin.