Râteau des Rousses & Lac glaciaire des Quirlies

Grenoble Amitié Nature - Club de montagne omnisports

Râteau des Rousses & Lac glaciaire des Quirlies

Cette sortie est venue remplacer au tout dernier moment celle initialement prévue dans le Dévoluy : peu d’envie d’aller affronter la chaleur minérale avec la nouvelle canicule arrivée en ce début août. Au menu donc Le Râteau des Rousses (2884m) et le Lac glaciaire des Quirlies (2566m) qui sont situés à proximité du Pic Bayle (3465 m) et du Pic de l’Etendard (3464 m) sommets majeurs du Massif des Rousses.

Rendez-vous matinal à St-Martin d’Hères sur le coup des 7h00 pour 1h15 de trajet : direction Clavans le haut, sur la route du col de Sarenne. Nous déposons la voiture au niveau du hameau « Le Perron » peu avant le col. Départ de la rando vers 8h30.

En vue d’éviter un quasi aller-retour via les pistes et sentiers, je propose une montée en alpage sur le versant sud : échauffement rapide garanti car cela tire « dré dans le pentu » ! Il fait déjà chaud mais nous sommes rafraichis par moments par un vent frais qui est le bienvenu ! Remontée en zig zag dans cet alpage variant entre herbes sèches et éboulis jusqu’à rejoindre un sentier assez bien marqué provenant du col de Sarenne.

Vue matinale sur la Muzelle
Vue matinale sur la Meije, le Râteau, le glacier des Deux Alpes

Au carrefour de sentiers, peu avant le lieu « Le Clos Chevaleret » nous quittons le sentier principal pour partir hors sentier. Au début nous suivons une trace bien marquée puis peu à peu celle-ci s’efface dans la nature : peu de cairns pour nous aider – nous irons jusqu’à en produire nous même !

Nous laissons notre trace par l’amorce d’un cairn !

A partir de là carte IGN et GPS sont les bienvenus pour garder le cap : notre trajet alterne entre épaules, éboulis, alpages assez bien grillés par la canicule… pour ne finir que par être constitué de moraines glacières assez peu stables sous les semelles et la pente est raide.

Alternance de terrains variés, avant le final tout en moraines glacières

Nous surprenons un aigle qui s’envole au-devant de nous, puis nous survole ensuite avant de s’éloigner… Peu après, sept vautours au vol majestueux viendront également nous survoler. Rapide aperçu du Pic du Lac Blanc (sommet de l’Alpe d’Huez) et du glacier de Sarenne (enfin ce qu’il en reste).

Au fur et à mesure de notre ascension les paysages se dégagent et les glaciers des Rousses s’offrent à notre regard : glacier des Malatres, glacier des Quirlies qui descend du Pic de l’Etendard (3464 m). Nous apercevons des chamois sur un sommet au sud du Pic Bayle (3465 m) : nous sommes encore assez loin de l’objectif du jour.

Le glacier des Malatres
Et juste avant un petit lac glaciaire
Glacier des Quirlies s’écoulant depuis le Pic de l’Etendard

De moraines en moraines, de petits lacs en petits lacs, tout en évitant quelques névés, notre objectif se rapproche et nous atteignons le Râteau des Rousses vers 13h00. A cette altitude et étant proches des glaciers, la température est clémente, et surtout la vue panoramique vaut le détour ! Pics Bayle et Etendard déjà évoqués – Les crêtes majeures des Ecrins (Meije / Râteau / Muzelle / Barre des écrins / Etc.) – Aiguilles d’Arves – Pic du Mas de la Grave – Plateau d’Emparis – Au loin la grande Casse (Vanoise) et juste en dessous de nous (300 m D-) le lac blanc laiteux des Quirlies.

Lac des Quirlies depuis le Râteau des Rousses
Pic de l’Etendard, glacier et lac des Quirlies
Vue panoramique : Grande Casse, Aiguilles d’Arves, Meije, Râteau…

Rapide collation avant d’aborder la descente : j’avais en tête une brèche permettant de redescendre “hardiment” vers le lac… mais que je n’ai pu retrouver. Descente qui consistera donc à contourner les crêtes et arêtes en continuité du râteau, puis de remonter d’un bon 100 m vers le lac au travers d’une moraine.

Descente dans les moraines, les baleines, et autre éboulis
Vue des glaciers peu avant l’arrivée au lac

Arrivés au lac un spectacle assez grandiose nous y attend : le glacier me semble avoir reculé et le lac s’être agrandi, allongé… Nous amorçons le tour du lac en traversant les nombreux torrents glaciaires issus du glacier lorsque nous apercevons que le glacier forme un tunnel duquel un torrent jaillit.

Franchissement des nombreux torrents glaciaires

La curiosité nous conduit à aller explorer les premiers mètres de ce tunnel : spectacle féérique mais également terrible tant il y pleut – fonte sous la chaleur du moment oblige… Le tunnel est d’ailleurs constitué d’un tunnel principal (sombre) et d’autres latéraux de courte longueur desquels nous apercevons la lumière qui y pénètre.

La galerie principale
La glace fond de toute part : coulures, pissettes, etc
Le tunnel vu depuis la boucle autour du lac

Nous achevons le tour du lac (agrémenté de belles couleurs florales – écosystème du lac) avant d’amorcer la longue descente du vallon du Ferrand : 

– Descente très raide dans un premier temps cheminant le long du torrent issu du lac et nous laissant apprécier le débit ô combien important et impressionnant qui s’écoule

– Puis un très long cheminement le long du torrent devenu ruisseau ou plutôt rivière dans un environnement des plus bucoliques

– Avant d’arriver au spectacle de la cascade du Pont Ferrand – très rafraichissante avec les embruns qui ne manquent de s’envoler de toutes parts.

– Retour à la voiture, il est près de 18h00.

Lac des Quirlies et Aiguilles d’Arves avant l’amorce de la descente
Torrent issu du déversoir du lac
Vallon du Ferrand et en fond la Muzelle
Cascade(s) du Pont Ferrand

Repérée le matin à notre montée vers Sarenne la terrasse d’un bar – resto – hôtel à Clavans le bas nous accueille pour une bière fraiche « bienvenue » en épilogue de longue mais ô combien magnifique journée.

Bilan de la journée :

Mon GPS ayant « buggé » : Env. 1350 D+ pour 15 km env. et 8h00 de marche (hors pauses)

Le constat de la sécheresse du moment : les alpages sont jaune paille et les sentiers transformés en poussière (nos chaussures ont changé de couleur !)

Participants

Tony V., Fred D.