La pointe du Sciallet (2312 m) depuis le Rivier d’Allemont

Grenoble Amitié Nature - Club de montagne omnisports

La pointe du Sciallet (2312 m) depuis le Rivier d’Allemont

Nous nous retrouvons ce samedi pour tenter l’ascension de la pointe du Sciallet depuis le Rivier d’Allemont.

J’avais déjà proposé cette sortie les deux années précédentes mais faute de neige, je l’avais abandonnée à chaque fois. Est-ce que les conditions seront là pour ne pas avoir à trop porter et pour avoir assez de plaisir et justifier le déplacement ? Rien n’est moins sûr. La semaine dernière, un ami est parti lui aussi du Rivier d’Allemont et n’a fait que dix minutes de portage. Mais la semaine a été chaude. Tant pis, nous y allons quand-même.

Cette année, j’ai aussi pris la décision de mieux former les skieurs autonomes mais qui n’organisent pas encore de sortie. Et pour cela, je me suis donné comme défi de faire organiser mes sorties au programme par une personne avec qui j’ai l’habitude de sortir et dont je connais les capacités. Cette fois-ci, c’est Alix qui inconsciente se lance ! Nous avons préparé la sortie ensemble au bureau du club que nous tentons de réhabiliter pour cet usage et tous les feux sont au vert. Même si je reste responsable de ma sortie, elle a tout à faire : la préparation, l’envoi de l’email de lancement de la sortie, la conduite du groupe, ainsi que le compte-rendu aux animateurs.

Le contraste avec l’ombre du village est engageant

Le rendez-vous covoiturage est donc donné au Prisme à Seyssins que nous essayons sur les conseils de Fred. Malgré un départ matinal voir très matinal pour certain, nous avons déjà des bouchons. Et tout ceci fait qu’en arrivant au Rivier d’Allemont, nous devons déjà chercher une place. Le parking du village étant limité, nous devons nous garer bien avant. Le groupe se scinde en deux pour alléger la charge de travail d’Alix, qui conduit le test des DVA selon les standards en vigueurs.

Les couleurs de la forêt compensent pour la misère

Comme nous le craignons, la forêt est bien pelée. Le peu qui reste sur le sol est gelé et nous craignons déjà la descente qui sera casse figure au possible. Nous ne retrouvons la neige qu’à cent mètres de distance de l’orée. Ce qui nous fera au final un temps de portage prolongé d’une heure par rapport au week-end dernier.

La traditionnelle pause de la sortie de forêt
Il faut bien traverser quelque part

Heureusement dès l’accès aux alpages, la neige est là et le paysage est beau. Il nous faut quand-même faire un peu de gymkhana pour traverser le ruisseau en plusieurs endroit mais tout le monde fini par passer. Le paysage est grandiose mais nous tombons sur une carcasse de chamois qui fait une petite ombre au tableau.

Le reste de la montée est assez facile et le groupe suffisamment expérimenté. Toutefois je manque de clairvoyance en voyant un de nos skieurs fatiguer beaucoup. Ce que je prends simplement pour un manque d’entraînement (c’est sa reprise) se révèle au moment du dépeautage au sommet en deux grosses bottes sous les spatules ! C’est vraiment dommage car c’est quelque chose que nous aurions pu régler et éviter à ce skieur une descente dans un état de grande fatigue.

Le repas est pris rapidement sous le sommet, celui-ci étant plus que venté. Malgré la chaleur une fois protégé du vent, il nous faut aller vite car la neige transforme déjà beaucoup. Nous profitons alors d’une très bonne neige plutôt homogène durant toute la descente jusqu’à la forêt.

Le choix stratégique pour la recherche du plus de plaisir

Le chemin devient alors difficile à négocier pour certains dans la forêt, surtout avec la fatigue. Malheureusement vient derrière nous un groupe énorme (20 personnes peut-être) du CE de Schneider Electric dont les membres manquent clairement de tact avec nos adhérents en difficultés. C’est dommage de s’énerver en fin de journée quand le reste a été si beau et si agréable.

Une fois les spatules quittées, la glace est fidèle à notre appréhension. Cela glisse et il faut user de toute la prudence nécessaire.

Nous faisons le choix pour terminer notre sortie de sortir vite de l’Oisans et de ses bouchons et nous terminons à Echirolles pour notre pot de l’amitié.

Merci à Alix d’avoir accepté de jouer le jeu de sortir de sa zone de confort pour aller sur le chemin de l’autonomie et de l’émancipation.

Martin.

  • Participants : Martin (encadrement), Alix (co-encadrement), Nils (co-encadrement), Stéphanie, Diego, Faustine, Emil, Marie, Ingrid, Arnaud, Julien
  • Dénivelé : 1050 m D+
  • Altitude max. : 2312 m
  • Distance : 12 km
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