Escapade au « Paravalanche »

Grenoble Amitié Nature - Club de montagne omnisports

Escapade au « Paravalanche »

Ce mercredi 6 juillet 2011, Antoine et Gérard décollent de Grenoble à 7 h direction la vallée de la Bérarde pour goûter le beau granite des Ecrins.

Vallée du Vénéon, Champhorent – Paravalanche : voie Parafacile avec variante sur Parapêt Velu (300 m, TD-/TD , 5b,5b,5c,5c,6a+,5b,5b+,6a,5c,6a)

Arrivés à 8h30 au paravalanche de Champhorent, bien que directement garé au pied des voies, il nous faudra près d’une heure pour nous préparer et être sûr du bon départ. Nous optons pour la voie ’Parafacile’, suivez les plaquettes dorées, qu’y disaient dans les topos… Une cordée de trois démarre peu après nous sur la voie d’à côté, ’Paravent’. Premières longueurs sympas, 5b,5b,5c,5c pour s’habituer au ’style granitique’ ! quelques pas techniques et de belles dalles pour réveiller son ’adherence-feeling’.

On retrouve nos voisins au quatrième relais commun au deux voies, en-dessous d’autres cordées démarrent. Arrivés sur la vire herbeuse, on ne sait vraiment pas où continue notre voie – plus récente, elle n’est pas dessinée sur nos topos. Pendant ce temps, le temps justement, tourne ! Beau, nuageux, et voilà quelques gouttes qui commencent à nous induire des questionnements métaphysiques. On attend, ça se calme, on y retourne. Un départ facile nous attire mais nous le laissons à nos voisins, pour nous lancer dans du rocher plus raide qui semble mieux correspondre aux descriptions des topos. La longueur de 5b attendue nous offrira en fait un du 5c suivi de plusieurs pas de 6a+ dans un dièdre ’technique’.

Nous sommes en fait partis dans la sixième longueur de ’Parapêt velu’. Après quelques négociations avec le rocher, ça fini par passer ! Un peu entamé, je préfère qu’on reparte sur ’Parafacile’ qu’on peut récupérer. Sauf que, le bon relais est plus haut, et il manque six ou sept mètres pour qu’Antoine atteigne le suivant. Il se vache, je monte d’un cran dans les herbages et monte un relais ’arbuste et fissure’ avec une sangle et un ’friend’ (que j’avais eu la bonne idée d’emmener quand même, bien que l’équipement soit nickel !). Ça repart ! Avec tous ces mique-maques, un couple espagnol nous talonne à présent, venant régulièrement squatter au relais. 5b, 5b+, puis Dülfer facile suivi d’un petit dièdre 6a à inclinaison oblique réputé ’déroutant’, (qu’Antoine qualifiera de ’plutôt 6a+’), encore du 5c, puis 3 petits ressauts en 6a un peu physique (qui nous paraissent finalement assez faciles) et c’est le sommet de la voie et le moment de choisir entre le pseudo-sentier ou les rappels pour la descente.

Nous avons mis plus de cinq heures pour atteindre le sommet, il nous en faudra deux de plus pour faire les cinq rappels de cinquante mètres qui ramènent à la civilisation, entre les emmêlages de corde et la recherche des relais (qu’on avait pas suffisamment repérés à la montée). A 17 h on retrouve enfin le bitume et la voiture. En résumé une assez belle voie pas trop soutenue, mais un peu dure à suivre avec toutes celles qui se coupent et s’entrecoupent (heureusement elles ont grosso-modo des niveaux similaires, ce qui autorise les égarements) ! En forme et pas pressé, il est possible d’enchaîner derrière, la voie ’Para-hot’ de 180 m, ce qui peut offrir au final 500 m d’escalade plutonique.

Gérard.

Au sommet de la voie « Parafacile »
Antoine dans son premier rappel