De la combe de Chenevoye au défilé de Coulou

Grenoble Amitié Nature - Club de montagne omnisports

De la combe de Chenevoye au défilé de Coulou

Deux randos secrètes aux portes de Grenoble !

Ce samedi 2 juin nous étions quatre ganistes pour découvrir ces deux circuits méconnus au départ d’Engins :

1ière partie : Au départ de Rossinière nous empruntons le raide sentier jusqu’à la madone et poursuivons vers le plateau des Merciers jusqu’au transformateur blanc (1180 m) :

Là, il faut quitter le sentier pour descendre une clairière sur 150 m vers le sud, puis poursuivre la descente d’un raide sentier en forêt pour atteindre le pied des barres rocheuses.

C’est maintenant que notre curiosité géologique se révèle : première surprise : un grand mur calcaire lisse : « The wall ! » suivi d’une immense faille très étroite qui peut constituer un itinéraire de retour sur le plateau, suivi d’un joli monolithe que nous franchissons entre la paroi et lui.

La vire que nous parcourons, toujours dominée par des barres rocheuses, devient large comme un bord de trottoir… mais pas d’angoisse car en dessous la forêt donne une sensation de protection. De nombreuses cordes laissées là par des escaladeurs laissent deviner les voies d’escalade de niveau 7a/8.

Nous quittons cette vire par une une bande mi-herbeuse mi-rocheuse raide, pour prendre pied sur le plateau de Rui où les vaches paissent en toute tranquillité, nous arrivons au hameau des Merciers et retour sur la piste. A 1120 m nous bifurquons à gauche sur un autre sentier vers la grande Combe et retour Rossinière à 11h40.

Pour la 2ème partie de l’aventure autour d’Engins, rive droite du Furon, nous reprenons la voiture jusqu’au parking des Jaux proche du barrage d’Engins.

Environ 300 m après le barrage sur la petite route de la Batardière nous empruntons le raide sentier qui monte au pas du Curé. Ce pas historique pour la liaison entre Engins et St Nizier est équipé d’une main courante métallique pour franchir, par des marches très raides, la barre rocheuse juste au dessus d’un étrange canyon à sec infranchissable. 50 m après le pas du Curé débute étonnant défilé de Coulou :

Ce minuscule canyon à sec, bordé par des rochers moussus, révèle une ambiance de forêt tropicale, avec un taux d’humidité maximum et une forêt sombre ; ce coin là ne voit pas le soleil été, comme hiver.

La progression dans ce canyon, pas toujours aisée, est ponctuée par un petit pas d’escalade peu difficile mais très humide et glissant, puis nous découvrons sur notre droite l’arche moussue du Coulou. Étrange ambiance dans ce défilé.

À la sortie (1083 m) nous découvrons une grande prairie fleurie où nous nous installons pour le pique nique.

Nous repartons par un large sentier légèrement descendant qui se poursuit par un bon sentier en balcon au pied des barres rocheuses dominant les bois des Moulins. Petite incursion de 300 m sur le GR9 jusqu’à la bifurcation du pas de la Corne.

Là nous poursuivons sur une vire bien marquée plus ou moins horizontale sous les belles falaises des Rochers de Fangasset. La présence de la forêt en aval de nos pas, rend la progression moins impressionnante que pour une vire plein ciel.

Nous débouchons ainsi sur un éperon rocheux dominant la vallée du Furon.

Là, nous recherchons la fameuse arche d’Engins décrite dans le topo. Mais il faut chercher au dessus de nos têtes pour enfin la trouver, après avoir longé de magnifiques baumes (surplomb des falaises calcaires).

Petite arche mais avec un joli décor de chaque côté. Nous reprenons notre progression sur notre vire en dominant la combe du Chardon. Puis à travers un raide sentier nous débouchons enfin sur le plateau herbeux dominé par St Nizier, retour au nord par un sentier longeant la trouée de la ligne électrique, puis jonction avec le GR9, jusqu’au pas de la Corne que nous dévalons avec beaucoup de prudence : d’abord équipé d’une main courante utile pour le franchissement du point faible de la barre rocheuse, la suite du sentier raide est dans une ambiance humide propice aux glissades.

Arrivée au bord du Furon à Engins à 16h15.

A noter que nous n’avons croisé aucun randonneur sur ces sentiers secrets du Vercors situés à 12 km de Grenoble.

Environ 830 m de dénivelé effectué dans la journée…. mais surtout des paysages, une végétation et des reliefs surprenants !

Les quatres aventuriers à la recherche des curiosités géologiques : Christiane, Nicolas, Marc, Alain

Départ de la vire de Chenevoye…
…dominée par une belle falaise calcaire
Improbable faille, pourtant c’est un retour possible vers le plateau
Le monolithe bien discret devant cette imposante falaise
Franchissement aisé entre paroi et monolithe
De la vire de Chenevoye…
…à la sente étroite…
…en passant par la bordure de trottoir !
Des cordes pour les escaladeurs de haute volée
Pas fait pour nous !
Deuxième partie : montée au pas du Curé
L’entrée de l’étroit défilé de Coulou, à remonter
Le petit pas d’escalade : un peu humide !
L’arche du Coulou intégrée dans son milieu moussu !
Plus étonnante que spéctaculaire !
Taux d’humidité maximal, ambiance tropicale !
La vire sous la paroi en encorbellement
Accès délicat à l’arche d’Engins
Enfin nous trouvons la très discrète arche…
…qui domine la vallée du Furon
Les ganistes dominants l’arche
Très jolie baume presque aménagée pour un bivouac
Descente du pas de la Corne
Le paisible Furon à notre arrivée