Itinérance pédestre Haute Tarentaise 4 au 6 juillet 2025

8 participants pour ce circuit dans le sens anti horaire, au départ du parking de Pierre Giret (commune de Ste Foy Tarentaise), alt 1770 m. Il a globalement consisté à faire le tour de l’arête de Montseti, elle-même au centre d’un vaste cirque délimité au nord et à l’est par la frontière italienne.
Le circuit de base, relativement court, a permis des options supplémentaires choisies ou pas par les différents participants en fonction de leur forme et leur envie : un treck presque « à la carte », qui semble avoir répondu aux différentes attentes de ce groupe hétérogène en terme de niveau physique mais non moins solidaire dans un bel esprit ganiste.
Secteur très attrayant en terme de paysages, à l’écart de toutes stations de ski. Peu de monde le 1er jour, un peu plus pendant le WE. Flore abondante mais très peu de faune observée : 2 marmottes, peu d’oiseaux, quelques batraciens, aucun chamois ni bouquetins. La météo a été très agréable, jusqu’en milieu de journée du dimanche qui était la journée qui nous inquiétait en début de treck.
1ère journée : refuge de l’Archeboc (alt 2030 m) via les Savonnes, atteint par un sentier d’abord ombragé en forêt, puis les alpages et un joli petit lac. + 360 m / -100 m. Nous devons nous regrouper sous un petit arbre, assis dans les myrtilliers, pour trouver un peu d’ombre pour le pique-nique !
La pointe d’Archeboc et le Bec de l’Ane sont les deux sommets qui dominent le secteur.
Après l’installation au refuge, une reste se reposer, pendant que les 7 autres prennent la direction du col du Mont (alt 2636 m), dont 5 vont jusqu’à cette frontière italienne soit environ 610 m de dénivelée en aller-retour :

Dîner savoureux sur la terrasse orientée au soleil couchant :

Seuls autres clients ce soir : une famille australienne de 5 personnes. Refuge confortable : nous sommes hébergés dans 2 chambres de 4 personnes, chacune disposant d’une douche et d’un lavabo. Le refuge comporte encore 2 autres chambres de 6 et une de 2, toutes équipées ainsi.
2ème journée : refuge du Ruitor (alt 2030m) via le col de Montseti (alt 2570 m).
Montée directe, par un sentier parfois soutenu, et plusieurs traversées de torrents mais qui ne nous posent pas de problème. Arrêt au beau lac noir, qui n’est pas très loin du col :

Au col, une reste se reposer, 5 vont grimper vers l’ouest vers le sommet de Loupama (+ 80 m de dénivelée) pendant que 2 autres partent partent fureter vers l’ouest.
Pique-nique au col, agréablement climatisé et qui offre un superbe panorama à 360 ° jusqu’au Mont-Blanc.
Descente plutôt confortable et attrayante, d’abord via un vaste plateau herbeux offrant une vue sur le glacier de l’Invernet à l’est :

Dernière partie avec vue plongeante sur le très beau vallon fleuri (linaigrettes et orchidées) où se situe de refuge. Environ + et – 600 m de dénivelée.
Deux participantes bifurquent vers le nord-est pour faire un aller-retour en direction du lac de Petit, dans un cadre enchanteur le long du torrent selon leurs dires : environ 350 m de dénivelée :

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Les 5 autres vont s’installer au refuge. Deux restent s’y reposer, pendant que les 4 autres vont explorer vers l’ouest la petite butte de la tête du Plane qui offre un très beau pont de vue sur le Mont Pourri :

Le refuge est plus spartiate que celui de la veille, notamment les sanitaires (2 WC à la turque). Un dortoir de 27 en partie basse, tandis que nous bénéficions d’un dortoir de 12 pour nous huit, mais en mezzanine au-dessus de la salle à manger. Nous redoutons d’y étouffer cette nuit, mais il n’en sera rien grâce aux fenêtres ouvertes, certains auront même frais !
3ème jour : retour via le col du Retour (alt 2420 m).
Nous avons la quasi garantie de pouvoir bénéficier d’une fenêtre météo sur le demi-journée pour pouvoir envisager d’aller au col bien nommé du Retour, au lieu d’une descente directe de moins de 45′ via la piste qui aurait été choisie en cas de mauvais temps.
Sous un beau soleil, nous partons donc peu avant 8h en direction de la Vacherie d’en haut puis de la Vacherie d’en bas. S’ensuit une longue traversée en balcon et à l’ombre. Combien de temps ce sentier, bien pratique et attrayant pour rejoindre le bout du vallon du torrent de la Louie Blanche sera-t-il encore praticable ? Il est raviné à plusieurs endroits, ou même plutôt sujet à glissements mais seul le dernier passage de torrent, d’ailleurs câblé, nous donne un peu plus de fil à retordre.

Puis la montée commence véritablement, et grâce aux conseils d’un couple de randonneurs croisé la veille, vers l’alt 2250 nous n’empruntons pas l’accès direct au col, soit disant très pénible et caillouteux, mais poursuivons direction nord vers la passage de la Louie Blanche, pour trouver rapidement un autre croisement d’où un sentier ramène vers l’ouest et le col du Retour. Vue sur le lac du même nom.
Le ciel s’est couvert . Nous nous habillons pour le pique-nique (certains vêtements n’auront pas été promenés 3 jours pour rien!) :

12h10, nous entamons la descente, d’abord sur le sentier de montée, puis vers 2200 m en prenant un sentier direct le long du torrent. Nous le perdons en bas, dans une zone marécageuse, quelques glissades dans conséquences … Fin du parcours facile. Environ + 520 m et – 780 m de dénivelée.
Le vent s’est renforcé. On ne voit plus grand chose du Mont-Pourri. Nous montons dans les voitures et … les premières gouttes font leur apparition !
Sympathique arrêt boisson dans un bar restaurant atypique dans le petit hameau du Crôt.